A la rentrée 2021, la réforme du lycée prévoit un renouvellement du programme à ¼, et c’est l’objet d’étude « Littérature d’idées » qui est concerné.

Ma première séquence s’inscrit de ce fait dans l’objet d’étude « La littérature d’idées du XVIe siècle au XVIIIe siècle », et j’ai choisi l’œuvre intégrale Gargantua de Rabelais.

L’étude de ce roman se fait à la lueur de ce qu’on appelle, dans notre jargon de profs de lettres, le « parcours associé », sorte de « guide » de lecture. Ce dernier étant « Rire et savoir » pour les séries générales, il nous est demandé de choisir, en parallèle, des textes et des lectures cursives (livres à lire à la maison) qui complètent, éclairent non seulement l’œuvre intégrale, mais aussi le parcours associé, à savoir, ici, l’interaction entre le rire et le savoir chez Rabelais, toutes les notions en découlant, et les questions en lien : comment peut-on dispenser et/acquérir le savoir par et dans le rire ? est-ce que le rire est sérieux ? Par quels chemins le rire peut-il mener au savoir ? Tout en travaillant sur le mouvement culturel et littéraire concerné, l’Humanisme. En textes du parcours associé, j’ai donc opté pour une fable de La Fontaine, « Le Pouvoir des fables », et un extrait du roman de Diderot, Jacques le fataliste et son maître. Tous deux me permettent d’éclairer l’œuvre de Rabelais et de montrer les dimensions du rire et du savoir.

Par ailleurs, comme chaque année, je choisis en lecture cursive des livres à la fois « conventionnels », et j’essaie aussi de faire découvrir aux élèves non seulement des auteurs étrangers, mais aussi d’autres lectures estimées moins « académiques » par certains de mes collègues. En effet, mon but, surtout en début d’année, est de raccrocher coûte que coûte les élèves au plaisir de la lecture. Avant de leur apprendre le « plaisir du texte » (pour prendre le titre de Roland Barthes, petit clin d’œil à mes collègues !), je cherche à ce qu’ils puissent découvrir des lectures plus simples d’accès en termes de vocabulaire mais qui ne sont pas moins instructives. De fait, j’ai choisi également de leur faire (re)découvrir la verve pagnolesque dans La Gloire de mon père, ce qui permet non seulement d’éclairer le roman rabelaisien sur le rire et le savoir : Marcel Pagnol est un écrivain dont la pointe de la plume est toujours teintée d’humour, d’ironie, voire de satire ; mais Marcel « adulte » montre aussi comment Marcel « enfant » apprend de son père, instituteur fervent défenseur d’une école laïque, et aussi « par lui-même », dans une sorte d’école de la vie où la Nature joue un rôle important (on retrouve d’ailleurs « l’éducation » dans le parcours associé pour les premières technologiques pour le roman de Rabelais au programme). Mes élèves ont également découvert la première œuvre d’Alexandre Jollien, Eloge de la faiblesse, dans laquelle il est question d’une discussion entre un Socrate imaginé par l’auteur et ce dernier. Alexandre Jollien faisant par ailleurs référence à Rabelais, il m’a semblé intéressant de leur faire cet ouvrage, lui aussi éclairant l’œuvre de Rabelais, montrant l’interaction entre rire et savoir. Enfin, les élèves ont pu également découvrir le court conte philosophie de Voltaire, Micromégas, dont l’ironie et la ressemblance avec le roman de Rabelais ne sont plus à prouver. A noter que dans ces trois lectures cursives, il a été dégagé l’aspect humaniste, ainsi que les principes de l’Humanisme, mouvement culturel et littéraire auquel se rattache l’écrivain du XVIe siècle.

La méditation a été difficile à créer et je suis partie sur le principe de « sortir de ma zone de confort ». En effet, cette année, je souhaite expérimenter des choses que je n’ai pas encore pu faire avec mes élèves, et pour ce faire, il me faut moi-même me renouveler.

Aussi ai-je pensé que la meilleure méditation que je pouvais créer devait se faire, cette fois, à partir d’une question philosophique en rapport avec le parcours associé et les œuvres vus en classe. Si, jusqu’à maintenant, je partais des notions abordées, puis je créais mes méditations pour ensuite en dégager les questions à poser lors des DVDP, cette fois, je partais d’une notion – le rire- et je souhaitais d’abord trouver LA question à poser.

La DVDP devait ainsi porter sur la notion du Rire, avec pour question de départ : Le rire est-il une émotion primitive ou une manifestation intellectuelle ?

J’ai donc inventé une méditation qui devait porter, elle aussi, sur le rire. Et j’ai ainsi créé une « méditation du rire », dans laquelle plusieurs phases du rire pouvaient permettre d’étayer les réponses à la question grâce à l’expérience vécue.

J’ai voulu faire vivre 4 temps dans cette méditation, en alternant les moments de « rire » et de « recentrage ». Il s’agissait, dans un premier temps, de laisser venir le rire, à partir d’une onomatopée « ha ha ha », jusqu’à ce que le rire provoqué prenne finalement toute la place.

Dans un 2ème temps, je proposais de revenir à soi, pour ressentir et être à l’écoute de ce qu’il se passe à l’intérieur de soi. Le 3ème temps était dévolu au souvenir d’un fou rire qu’on a eu récemment ou il y a quelque temps, puis de laisser venir le rire à soi. Le 4ème et dernier temps permettait de nouveau un retour à soi, pour être son écoute et repérer les ressentis.

Méditation sur le rire

Intention de la séance : Je me propose aujourd’hui d’expérimenter le rire

Rituel d’ouverture : gong + 3 grandes respirations et posture de la dignité

Corps de séance :

Prenons le temps de nous recentrer sur notre respiration, cette ancre qui nous permet d’être à l’intérieur de soi en toute sécurité. Inspirons, expirons.

1ère phase : Je me propose tout d’abord de prononcer lentement trois fois l’onomatopée « ha », haut et fort et à l’expiration : « Ha, ha, ha ». Puis je respire. Je vais maintenant prononcer de nouveau trois fois l’onomatopée mais de façon plus rapide « ha, ha, ha » et toujours pendant l’expiration. Et je continue, jusqu’à laisser toute la place au rire.

2ème phase : Je prends un temps pour me recentrer, pour respirer et ressentir : qu’est-ce que je ressens ? quels sont mes ressentis ? dans mon cœur ? mon corps ? Est-ce que mon rythme cardiaque a changé, est en train de changer ? Est-ce que je me sens bien ? Est-ce agréable ou désagréable ?

3ème phase : Je me propose maintenant de faire revenir un souvenir, plus ou moins proche, d’un énorme fou-rire ! C’est un instant qui est gravé car j’ai eu du mal à ce moment-là à m’arrêter de rire. Je laisse venir ce souvenir, avec tous les détails de l’événement. Et peut-être que je vais commencer à esquisser un sourire ? puis peut-être que je vais vouloir rire ? puis peut-être que je vais me laisser envahir par le rire ?

4ème phase : Je prends un temps pour me recentrer, pour respirer et ressentir : qu’est-ce que je ressens ? quels sont mes ressentis ? dans mon cœur ? mon corps ? Est-ce que mon rythme cardiaque a changé, est en train de changer ? Est-ce que je me sens bien ? Est-ce agréable ou désagréable ? Y a-t-il des changements, des nuances par rapport à tout à l’heure ?

Transition : Pour sortir doucement de l’exercice, je vais secouer mes mains comme pour les sécher.

Rituel de clôture : j’écoute le son du gong jusqu’au bout (ou autre son) et je me remets dans le mouvement, en commençant par le bas, je remonte, j’ouvre les yeux en dernier.

Question : Le rire est-il une émotion primitive ou une manifestation intellectuelle ?

Dans la 1ère classe, où je dois dire que l’exercice a, me semble-t-il, mieux réussi, les élèves ont pu constater que le premier rire avait été largement provoqué par mes onomatopées : la prof qui se met à dire haut et fort « Ha ha ha », lentement, puis qui se met à rire tout en guidant, c’est drôle ! Le 2ème rire, pour quelques-uns, a également été provoqué par le fou-rire de la prof qui s’est souvenue d’un fou-rire et qui devait quand même guider en même temps : ce qui donnait une guidance très rigolote ! Mais je rappelle que je préconise de guider et de faire en même temps la méditation en question. Beaucoup ont ressenti la chaleur, un rythme cardiaque s’accélérer. A l’ouverture de nos yeux, nous nous sommes découverts avec des larmes aux yeux pour un grand nombre et le rimmel des filles ayant un peu coulé ! Dans cette classe, nombreux ont été ceux qui ont trouvé ces instants agréables, mais certains ont eu du mal à retrouver l’instant « fou-rire ». D’autres n’ont eu aucun mal à retrouver ce souvenir et ont plus apprécié le 2ème rire que le 1er qu’ils ont ressenti comme « artificiel ».

Dans l’autre classe, les élèves ont été moins nombreux à « jouer le jeu ». Peut-être parce que c’est une classe qui a encore des réticences à tester des choses inconnues et inhabituelles. Toujours est-il, beaucoup ont eu du mal à rire à gorge déployée pour la 1ère phase et peu ont ressenti : juste le rythme cardiaque changé. Pour la phase souvenir, peu ont eu l’envie de faire revenir un fou-rire, et beaucoup ont dit qu’ils n’en avaient jamais eu : vérité ? manque de coopération ? J’accueille les paroles et les ressentis. Certains, ayant joué le jeu, ont ressenti plus de choses agréables dans leur corps la 2ème fois ; d’autres ont eu de mal à « rire sur commande ».

1ère synthèse faite par Maëssa (35 élèves)

Le 19 octobre, la classe de 1ère3 a débattu sur la question : Le rire est-il une émotion primitive ou une manifestation intellectuelle ?

Le rire primitif est un rire naturel qui est instinctif, c’est une émotion qui apparaît dès la naissance. Il peut être nerveux, heureux ou triste, tout dépend de ce que l’on ressent lorsqu’il se manifeste en nous.

C’est un moyen de libérer nos sentiments lorsque nous n’arrivons pas à les exprimer de vive voix.

Il peut être collectif ou alors individuel.

Le rire est communicatif mais aussi subjectif, chaque individu ne réagit pas de la même façon qu’un autre, mais le rire peut aussi être intellectuel.

Le rire intellectuel est plus approfondi et nécessite le savoir, il peut être interprété différemment selon le degré de tolérance de chaque personne, c’est un rire réfléchi qui analyse le sens de l’humour pour le comprendre. De même, il est utilisé pour toutes formes de dénonciation, une manière de critiquer en passant par le rire comme le faisait François Rabelais humaniste du XVIe siècle à travers ses œuvres.

Enfin, le rire est évolutif : on ne rit pas de la même façon et des mêmes choses enfant et adulte : le rire est d’ailleurs plus « primitif » de l’ordre de l’émotion quand on est enfant ; plus « intellectuel », réfléchi, quand on est adulte.

Pour répondre à cette question, les deux points sont tous les deux justes. Le rire est une émotion primitive ET une manifestation intellectuelle, il est propre de l’homme mais est aussi au service du savoir.

2nde synthèse faite par Emma (33 élèves)

Le rire peut être une émotion primitive car il peut venir instinctivement face à différentes situations : une blague, un geste, la nervosité, un souvenir…

Mais il peut aussi être intellectuel car il faut parfois avoir le contexte et du savoir pour pouvoir comprendre. Or, le savoir évolue avec l’âge : nous ne rirons pas aux mêmes choses en étant petit car la maturité évolue.

Il varie aussi selon les cultures par exemple un geste n’aura pas la même signification dans différents pays, il sera interprété différemment selon les sociétés.

Pour se rappeler d’un souvenir drôle nous repensons à des détails nous faisons donc appel à notre mémoire.

Le rire dépend également de notre émotion : il sera plus ou moins facile de l’activer si nous sommes d’humeur joyeuse ou non.

Il varie aussi selon les personnes et leurs expériences. Il n’est donc pas le même pour tout le monde et est représenté à différents degrés selon le vécu et la personnalité de chacun.

 

A la lecture des synthèses sur la méditation/DVDP sur le rire, je constate que les deux classes ont réinvesti ce qui avait été littéralement vécu pendant la phase de la méditation. Ils ont donc parlé de leur propre expérience.

Ils ont également tous fait le constat de l’évolution : du rire presque naïf et innocent de l’enfant : à celui plus construit, raisonné et intellectualisé de l’adulte. Enfin, ils sont tous parvenus à répondre de façon binaire à la question posée : le rire est une émotion primitive ET une manifestation intellectuelle. Ce qui veut dire, à mon sens, que nous sommes déjà dans une réflexion philosophique où les élèves argumentent pour les deux thèses à défendre, tout en laissant des questions en suspens : pour un début d’année, c’est, je trouve, encourageant quant à la maturité réflexive.

D’un point de vue plus philosophique et littéraire, je constate qu’ils ont également su réinvestir certaines connaissances (1), tout en introduisant des idées nouvelles de courants philosophiques (2).

1/ En effet, Rabelais montre à quel point le rire est communicatif puisqu’il finit par atteindre celui-là même qui est l’objet de la dérision : le lecteur ! Or, n’est-ce pas de soi-même que l’on rit quand on rit de l’autre ? A la 1ère phrase du rire, certains élèves ont ri finalement « de leur prof » qui riait. Ce rire gentiment moqueur n’est-il pas celui de Rabelais ?

Le rire est, depuis les comédies du grec Aristophane, et de ses successeurs, Ménandre en Grèce, Plaute et Térence à Rome, un excellent moyen de dérision, que le Moyen-Âge a su renouveler dans les farces et les soties, ou même dans la pratique du carnaval, héritage des saturnales romaines, ou dans l’éloge de la folie comme un révélateur de vérité. Devant la sottise, le ridicule, l’excès cocasse, le public rit car il se sent supérieur : la dérision lui offre le plaisir de rire de sa différence.

On retrouve par ailleurs dans cette expérience, la transgression rabelaisienne : rire, c’est quelque part sortir du rapport traditionnel « prof-élève » et rire ensemble, comme cela a été le cas, n’est pas commun dans une salle de classe.

La distanciation et la transgression que suppose le rire lui accorde un second rôle, dépasser tous les interdits, tous les tabous. C’est ce qui explique la place accordée dans Gargantua à tout ce qui relève du corps, condamné par l’Église, et plus particulièrement à la sexualité et à la scatologie, comme nous l’avons observé notamment dans les chapitres sur l’enfance de Gargantua, tel celui sur le « torche-cul », mais aussi dans le portrait des moines. C’est à nouveau une forme de libération que lui offre l’écrivain par ce rire. Et c’est peut-être cet instant de libération que les élèves ont également vécu…

Cependant, à l’écoute de certains élèves qui n’ont pas « réussi » à rire, peut-être que nous retrouvons tous les dangers que certains philosophes voyaient dans le rire. En effet, l’Antiquité a longtemps accepté le rire, comme le montrent déjà Homère qui prête même un « rire inextinguible » aux dieux bienheureux devant la laideur d’Héphaïstos, en fait même un attribut des dieux « (Iliade, XVI) ou Aristote, sans oublier les auteurs de comédies. Mais une réserve est déjà avancée chez Platon : « Il ne faut pas non plus que nos gardiens soient amis du rire. Car presque toujours, quand on se livre à un rire violent, cet état entraîne dans l’âme un changement violent également. » (La République, III) Le rire est ainsi perçu comme un danger – de même d’ailleurs que les larmes – car son aspect irrésistible ôte à l’homme la maîtrise de soi que doit rechercher le sage, ce que les Romains nommeront la « dignitas ».

2/ Par ailleurs, les élèves ont également construit une « dialectique » en répondant à la question.

Le rire serait donc le propre de l’homme disait Aristote cité par Rabelais dans son ouvrage. C’est même ce qui caractérise le passage de l’hominien à l’homo-sapiens affirme Henri Rubinstein dans Psychosomatique du rire paru en 2003 reprenant à ce titre une thèse darwinienne. C’est aussi ce qui le définit arguait déjà Henri Bergson en 1899, à travers son essai, Le rire : un animal doté d’une capacité propre à l’espèce. Selon le philosophe l’homme est lui-même sujet et objet du rire. C’est ce qui est déjà défendu par l’auteur humaniste ! Tout autre objet n’est reconnu que par son profil anthropomorphique. Bergson l’affirme, mais Apulée l’avait raconté beaucoup plus tôt, au IIe siècle après J.-C., dans Les Métamorphoses, proposant un divertissement dont la victime, Lucius, dupé par son hôte Milon, est devenu la risée d’une parodie de procès, pour un triple crime qu’il croit avoir commis.

Cependant le rire est défini de façon très différente par Rubinstein et Bergson, qui adoptent des perspectives opposées, et que l’on retrouve dans les interventions argumentées des élèves.

En effet, tandis que pour le premier, l’homme est le sujet du rire : c’est sur son caractère émotionnel, primitif et joyeux que Rubinstein met l’accent ; le second insiste davantage sur les mécanismes du comique, sur ce qui déclenche le rire, sur l’objet du rire tant pour l’individu que pour le groupe. Bergson insiste donc, au contraire, sur la distanciation intellectuelle indispensable, selon lui, à la manifestation du rire. Il est donc clair que pour l’un, il s’agit bien d’un instinct primitif ; pour l’autre, d’une manifestation intellectuelle, faite de savoir et où le rire vient de l’extérieur (c’est le rire de la prof qui a fait rire les élèves !).

Malgré ces différentes approches, chacun de ces auteurs insiste sur les fonctions positives du rire, aussi bien pour l’individu que pour le groupe. Et là aussi, nous rejoignons les différents ressentis exprimés par les élèves, qui ont passé « un agréable moment ». Cette manifestation de la nature humaine a, par ailleurs, des effets bénéfiques sur la santé aime à dire Henri Rubinstein. Il constitue même un ciment pour les sociétés humaines en favorisant l’établissement de connivences entre les individus et les groupes, en particulier lors des fêtes, ces réjouissances ou ces spectacles que soulignent aussi bien Rubinstein, Mongin qu’Apulée. Ces auteurs s’accordent à dire en effet que le rire permet de déjouer l’agressivité et de construire une communauté, qu’elle soit pérenne, comme l’affirme Rubinstein, ou éphémère, comme le montrent Bergson, Mongin et Apulée.

On sait, d’ailleurs, de nos jours, que le rire évacue le stress et chasse la dépression. Des études ont démontré à cet effet, que rire fait baisser le taux de cortisol, qui est connu pour être l’hormone du stress. Le rire diminue également la sensation de douleur et booste le système immunitaire. Il est donc bon de rire !

En somme, le rire possède, qu’il soit une émotion primitive ou une manifestation intellectuelle, est une fonction essentielle dans les comportements humains : c’est une réaction naturelle ou provoquée qui conjure les angoisses, libère les esprits et façonne des relations indispensables au bon fonctionnement d’une société.